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Fils de. de Carlos Abascal Peiró : notre avis

25 Septembre 2025 à 16h54

Marguerite Romeuf - Critique Culture

Immergée dès sa naissance dans un univers artistique par une mère danseuse et un père acteur, Marguerite Romeuf, de son nom de comédienne Marie-Line Rossetti, développe le goût et la curiosité pour la création en théâtre contemporain et classique, en danse, opéra et peinture.

Sexe, magouilles, et politique !
Sexe, un peu.
Magouilles, beaucoup.
Politique...dérision de ce monde impitoyable.
« Après une élection, c’est les chaises musicales », dixit la conseillère, chargée du casting afin de pourvoir au poste de premier ministre.
Voilà un film qui se veut satirique et dans l’air du temps.

Fils de. L’objectif est ambitieux, mais le film reste plat, souvent décousu. Les scènes s’y succèdent, souvent sans lien, sans créer pour autant la surprise chez le spectateur. C’est une satire ratée.

La relation père/fils aborde les clichés faciles de la mésentente, de l’absence de reconnaissance du père pour son fils, de la souffrance intériorisée du fils, due à ce rejet. Pour finir sur une complicité construite au travers d’une intrigue peu compréhensible de magouilles politiques.

L’utilisation de ce que l’on nomme en théâtre « l’objet pauvre », objet que l’on retrouve de façon récurrente, en l’occurrence dans ce film deux objets : le kiwi et une paire de bottes rouges, est une tentative louable, mais...et il y a un mais ! Trop peu présents l’un et l’autre. Leur utilisation demeure trop timide pour que ces objets jouent réellement leurs rôles de fil d’Ariane.

Ce film a l’ambition de dénoncer la dureté du monde politique, mais aussi du monde journalistique, au travers du personnage outrageusement féministe d’une jeune journaliste aux dents longues. Il s’agit là d’un féminisme caricatural, ou plutôt caricaturé par le scénario, où s’imbrique une histoire d’amour entre elle et le fils du sénateur pressenti au poste de premier ministre, lui aussi engagé en politique, histoire d’amour qui pâtirait des ambitions de chacun des deux partenaires. De là, faut-il établir un lien avec notre réalité actuelle, et penser au couple Léa Salamé et Raphaël Glucksmann ?

Les comiques de situations échouent, au vu des réactions du public qui n’en rit jamais. Il en est de même pour les dialogues qui se voudraient drôles. L’intention manifeste du film c’est la satire, mais elle fait « chou blanc » !

Pour reprendre une citation dans ce long-métrage, qui serait attribuée à Bismarck : « L’Etat, c’est comme la saucisse, sympa mais personne ne veut savoir comment c’est fabriqué », on peut penser la même chose de ce film, car il est inutile de chercher à comprendre, on reçoit juste une succession de clichés inintéressants.
Le casting des comédiens et comédiennes, pourtant prestigieux, ne parvient pas à rehausser la faiblesse générale de ce film.
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