L’élevage d’American Curly présenté à Equita Lyon

À Equita Lyon, nous avons rencontré Valérie, éleveuse passionnée à la tête de l’élevage « Les American Curly ». Ces chevaux à la robe bouclée ne séduisent pas seulement par leur apparence atypique : ils possèdent aussi des qualités de caractère, de rusticité et une particularité rare dans le monde équin : ils sont hypoallergéniques. Entre douceur, intelligence et proximité avec l’humain, cette race encore méconnue en France mérite d’être découverte.

Une race à la robe bouclée et au cœur tendre

Le cheval American Curly se distingue avant tout par son poil bouclé, caractéristique unique parmi les races équines. « La protéine présente dans le poil du Curly le rend hypoallergénique », explique Valérie. « Les personnes allergiques peuvent les approcher sans problème. »

Particularité étonnante : certains éleveurs, comme Valérie, constatent même une diminution de leurs allergies saisonnières depuis qu’ils vivent au contact de ces chevaux.

Outre cet atout, le Curly est réputé pour son tempérament doux, sociable et extrêmement proche de l’homme. « Certains de nos chevaux sont comme des chiens, ils nous suivent partout et participent à la vie du troupeau », ajoute-t-elle.

Une race rare et polyvalente

L’American Curly existe en trois tailles : cheval, poney et miniature. « Nous présentons ici deux chevaux miniatures, mais il existe aussi des Curly de grande taille et des poneys », précise Valérie. Cette race, originaire d’Amérique du Nord, est très polyvalente : on la retrouve en saut d’obstacles, en cross, en dressage ou encore comme cheval de ranch.

En revanche, le nombre d’individus reste limité : environ 2 000 chevaux dans le monde, dont à peine 300 miniatures. « C’est une catégorie qui peine à survivre, d’où notre présence au salon : faire connaître le Curly miniature », confie-t-elle.

Des boucles et des soins particuliers

Les boucles varient selon les individus : certaines sont très serrées, d’autres plus souples. Lorsqu’on croise deux Curly bouclés, il arrive que naissent des poulains à poil lisse, mais ceux-ci conservent leurs propriétés hypoallergéniques.

Côté entretien, Valérie recommande de ne pas brosser la crinière et la queue, au risque de casser les boucles : « On préfère les huiler tous les quinze jours pour les hydrater. » Le démêlage se fait à la main au printemps, lors de la mue.

Une philosophie d’élevage respectueuse du cheval

L’élevage des American Curly repose sur le respect de la nature et des besoins sociaux du cheval. « Nos chevaux vivent en troupeau au pré, avec abri à disposition. Nous évitons de les fragiliser car c’est une race rustique », souligne l’éleveuse.

Des reproducteurs soigneusement sélectionnés

La santé prime dans le choix des reproducteurs. L’élevage pratique de nombreux tests ADN pour dépister les maladies héréditaires, notamment le nanisme et le syndrome squelettal ataxique (SA), qui affecte parfois les chevaux miniatures.

Un tempérament unique et des qualités rares

Valérie décrit le Curly comme un cheval « absolument extraordinaire ». « Je monte depuis l’enfance et j’ai connu beaucoup de races, mais le Curly a un tempérament aussi singulier que sa robe. Il est entier, proche de l’homme, généreux et apaisant. »

Préserver une race précieuse

Parmi ses plus grandes fiertés, Valérie cite son cheval miniature « Opéra Ghost of cvv », l’un des Curly les plus primés en Europe. « C’est un cheval en excellente santé, plusieurs fois champion. Nous espérons reproduire cette lignée. »

L’avenir de la race passe par une meilleure reconnaissance. Le Curly miniature, notamment, possède un fort potentiel pour la médiation animale : « Sa petite taille et son tempérament doux lui permettent d’intervenir dans des lieux comme les hôpitaux. »

Conseils aux futurs acquéreurs

Valérie recommande de toujours acheter au moins deux chevaux : « Le Curly est un animal grégaire. Vivre seul serait une punition. » Elle met également en garde contre les idées reçues : un cheval miniature n’est pas un simple animal de compagnie. Il a besoin d’un pré, d’une alimentation adaptée et de congénères.

« Ce n’est pas parce qu’il est petit et mignon qu’il a moins de besoins qu’un grand cheval », insiste-t-elle.

Un message de bon sens et de passion, à l’image de cette race rare, aussi belle qu’attachante. Voir la page Facebook.

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