Jérôme Chaudier explore les coulisses culturelles et locales du Grand Avignon. Journaliste et développeur, il mêle passion du théâtre, regard critique et innovation numérique. Engagé auprès des artistes et du territoire, il défend une information libre, exigeante et proche des habitants comme des visiteurs.
Depuis près de vingt ans, La Rose d’Or s’impose comme un rendez-vous incontournable pour les passionnés d’histoire vivante et de reconstitution médiévale. Ce week-end, l’île de la Barthelasse se transforme en un vaste campement où plus de quatre-vingts troupes venues de toute la France se réunissent. Entre défilés, animations, concours de cuisine, démonstrations de combats et grande bataille finale, l’événement attire à la fois les amateurs de Moyen Âge et les simples curieux. La 19ᵉ édition se déroule ce week-end à Avignon et annonce déjà une 20ᵉ année encore plus spectaculaire en 2026. Cet événement est ouvert au public de 10h à 18h ce dimanche 28 septembre 2025.
Nous avons rencontré Philippe Devilledieu, co-organisateur de La Rose d’Or aux côtés de Patrick Duval. Ensemble, ils orchestrent l’un des plus grands rassemblements médiévaux de France. Bénévoles passionnés, ils mobilisent des centaines de reconstituteurs et de nombreux exposants pour offrir au public une immersion unique dans le Moyen Âge. Entre logistique, passion et convivialité, Philippe revient sur les coulisses de cet événement hors norme et nous dévoile les temps forts de cette édition 2025.
Nous sommes avec Philippe Devilledieu. Pouvez-vous nous présenter l’événement de La Rose d’Or ?
La Rose d’Or existe depuis dix-neuf ans. Elle se tient sur l’île de la Barthelasse et sera ouverte au public dimanche, de 10 heures à 18 heures. De nombreuses animations sont proposées tout au long de la journée, avec en point d’orgue la grande bataille prévue à 17 heures. Ce samedi, nous avons déjà défilé dans le centre-ville pour marquer notre présence. C’est aujourd’hui le plus grand rassemblement médiéval de France, avec plus de quatre-vingts troupes sur le site. L’an prochain, nous fêterons les vingt ans, et ce sera encore plus marquant.
Combien de personnes participent à ce rassemblement ?
Nous sommes environ entre 1 200 et 1 300 sur place.
Comment se prépare un événement d’une telle ampleur ?
Cela demande environ six mois de préparation. Bien sûr, ce n’est pas un travail quotidien car nous sommes tous bénévoles, chacun ayant une autre activité. Mais nous faisons cela par passion et, au final, la logistique d’un tel rassemblement se construit sur plusieurs mois.
Que viennent chercher les participants et le public ?
D’abord, les troupes se retrouvent entre elles. Elles interviennent toute l’année dans différentes villes et fêtes médiévales, et La Rose d’Or est presque le dernier grand rendez-vous de la saison. C’est un moment convivial où elles passent le samedi ensemble. Le dimanche, le public est invité à profiter des animations. C’est aussi l’occasion pour les organisateurs de fêtes médiévales venus de toute la France de rencontrer les troupes et de préparer leurs futurs événements. On y trouve également des exposants spécialisés, proposant uniquement des produits dans l’esprit médiéval.
Quelles animations sont prévues ?
Il y en a beaucoup : des jeux entre troupes comme le tir à la corde, le porter de chefs, ou encore le concours de cuisine médiévale. Cette année, la recette a été envoyée une semaine à l’avance pour que les troupes se préparent. Elles doivent la réaliser sur place avec les ustensiles du Moyen Âge : chaudrons, feux de camp… Le tout sera jugé par un jury présidé par Fabian Müllers, grand spécialiste de gastronomie médiévale que l’on voit régulièrement dans des émissions télévisées. Enfin, le point culminant reste la grande bataille du dimanche, enrichie cette année par la présence de machines de siège : trébuchets, bombardes et autres engins de guerre.
Un dernier mot ?
Nous faisons tout cela par passion et pour le plaisir de partager. La Rose d’Or est une fête conviviale, ouverte à tous, et nous espérons que le public sera au rendez-vous pour profiter de cette plongée au cœur du Moyen Âge.