Le Chef-d’œuvre inconnu : notre avis

Le Chef d’œuvre inconnu est la première nouvelle de Balzac publiée en 1831 dans le journal l’Artiste sous le titre Maître Frenhofer. Il est adapté au théâtre cette année par un seul en scène d’une comédienne renommée sur les planches, mais aussi à la télévision ou au cinéma. Catherine Aymerie incarne la narration balzacienne mais fait vivre aussi les personnages dans son interprétation subtile et précise du maître romancier.

Au début du XVIIe siècle arrive à Paris un jeune peintre prometteur Nicolas Poussin qui souhaite rencontrer le maître Porbus dans son atelier. Il suit le maître Frenhofer et rentre en sa compagnie pour découvrir la nouvelle œuvre de Porbus : Marie l’Egyptienne. Le vieux maître la trouve incomplète et en quelques coups de pinceau il métamorphose le tableau. Il leur confie qu’il travaille depuis dix ans sur son chef d’œuvre sans aboutir pleinement au résultat escompté : La Belle Noiseuse tirée du portrait de Catherine Lescault. Nicolas Poussin propose au vieux maître de faire poser la femme qu’il aime la belle Gillette. Finira-t’il son tableau et quel sera le résultat ?
Avec un décor simple d’une chaise et d’un guéridon accueillant une carafe et un verre, la comédienne dans un bel habit mordoré explore l’art de la peinture au travers de cette nouvelle, mais aussi la passion des artistes parfois enthousiastes et parfois torturés face à leurs œuvres. Honoré de Balzac décrit parfaitement le langage des peintres et Catherine Aymerie prend le temps de détailler chaque couleur et chaque lumière : en fermant les yeux on voit les toiles apparaître. Une heure de grand niveau théâtral.

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