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Ce violon quelle histoire ! de Sa Muse : notre avis

12 Décembre 2025 à 14h28

Mathilde Pallon - Co-fondatrice, rédactrice et photographe

​Mon œil de photographe capture ce que ma plume de journaliste raconte. Passionnée d'art et de culture, je traduis ma curiosité en récits, visuels ou écrits. Mon objectif : offrir un regard neuf sur mes sujets et partager le plaisir de la découverte d'une manière qui vous captive.

​Avec habileté et adresse, Jean-Christophe Selmi nous emporte dans un tourbillon d’histoires autour de cet instrument clé : le violon. Enfin, un instrument, disons plutôt deux, car il est en réalité constitué du violon, mais il faut un archet pour que l’on entende toute la mélodie. Jean-Christophe commence par nous raconter son histoire personnelle, sa rencontre avec son instrument de cœur, puis passe à des histoires plus « distrayantes » teintées d’humour. Comme pendant l’Antiquité ou bien dans un village du nord. Cette pièce de théâtre est un savant équilibre entre histoires contées et morceaux joués, dans lesquels nous nous perdons avec plaisir.

Ce violon quelle histoire ! ​Quand Jean-Christophe fait chanter son violon, nous remontons des siècles en arrière à travers des gigues et des polkas, en passant par Vivaldi, Monteverdi et surtout Bach. Jouer de cet instrument relève d’une quête à la recherche de la perfection : on part à la recherche de son instrument idéal et de son archet idéal, auquel on s’attache parfois à vie. Sur scène : nul artifice. Il n’y a que le musicien et son violon, ce qui permet à notre attention de se concentrer sur l’essentiel, la musique. Il n’y a plus qu’à fermer les yeux et se laisser porter par la mélodie dans ces moments suspendus.

​Jean-Christophe fait participer le public en proposant la transcription de prénoms en notes de musique. Le spectacle nous rappelle que, contrairement à notre système latin (do-ré-mi), les cultures germaniques et anglaises utilisent l’alphabet pour nommer les notes. Cette notation permet des jeux de mots musicaux, comme la possibilité de tester sa « compatibilité musicale » pour les spectateurs venus en couple. Entre rires et sourires, nous découvrons la version de notre prénom, lettre par lettre, en notes de musique.

​Cette pièce de théâtre est à mi-chemin entre le récital et la comédie, véritable trait d’union entre les deux. Leur point commun : la scène. Où se trouve la frontière imperceptible entre le musicien et le comédien ? Deux acteurs égaux : l’homme et son instrument. L’un ne remplace pas l’autre, l’un ne va pas sans l’autre et l’un ne domine pas l’autre : ils se complètent habilement et c’est toute la délicatesse et la poésie de ce spectacle. Merci à Jean-Christophe Selmi pour son implication et sa virtuosité indéniable...
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