Spectacle familial et visuellement enchanteur, Je m’appelle Ah Dun est une fable venue de Chine, où l’histoire d’un petit panda orphelin devient le point de départ d’un voyage initiatique mêlant humour, danse, théâtre, acrobaties et poésie. Une création riche, sensible, et magnifiquement interprétée.
Dans le paisible village d’A Mi Zhai, où animaux et saisons vivent en harmonie, le jeune panda Ah Dun devient orphelin. Ainsi commence ce conte initiatique aux allures de légende, qui touche à l’universel par la simplicité de son récit : la quête de soi.
Derrière sa silhouette de peluche joyeuse, Ah Dun porte un lourd fardeau : celui du deuil et de la culpabilité. Son rêve de devenir athlète l’entraîne bien au-delà de son village, vers la ville, vers l’inconnu, et vers lui-même. Sur cette route jalonnée d’épreuves, se dessine une belle parabole de persévérance et de résilience, empreinte de culture chinoise.
Les interprètes, tous excellents, donnent vie aux marionnettes avec énergie, grâce et fantaisie. Le panda, incarnation subtile de naïveté et de sagesse, est un régal de jeu corporel. La mise en scène est fluide, les transitions musicales soignées, les chorégraphies vives et les costumes somptueux.
Sous ses airs de spectacle léger, Ah Dun explore avec délicatesse des thématiques profondes : le deuil, l’échec, la solitude, mais aussi l’art, la transmission, et la solidarité. En rejoignant une troupe de théâtre, le petit panda découvre le pouvoir de la scène et, à travers elle, celui de la rencontre et de la connaissance de soi.
Un spectacle intelligent, visuellement superbe, et profondément bienveillant. Une passerelle poétique entre les générations, les cultures et les rêves.
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