George Dandin… Et si Angélique était la véritable héroïne ? : notre avis

C'est par Dandin lui-même que le public est accueilli, conduit par la truculente Claudine.
Lui est assis à jardin dans un recoin sombre de la salle. Puis tous deux disparaissent.
Un morceau de LOU REED nous met en bouche, ce DANDIN-là s'annonce peu commun !

Dans une mise en espace épurée et réduite à une sorte de kakémono central, le texte de Molière nous pénètre, et résonne en nous tout son engagement féministe, avant-gardiste.
La ligne des costumes met en exergue l'opposition des classes sociales, si bien traitée par Molière dans cette pièce.
Les parents d'Angélique, nobles aux abois qui l'ont mariée à un roturier pour renflouer leurs caisses, apparaissent dans des sortes de petites robes courtes blanches, trouées de grands ronds sous les aisselles, tenant tantôt des raquettes de tennis, des clubs de golfe, des flûtes de champagne.
La symbolique va jusqu'à masquer leurs visages de blanc : ils sont une classe sociale, une caste à eux-seuls. Désinvolte, futile, inutile.
Clitandre, de noir tout vêtu, portant une longue robe, fait penser à une sorte de Tartuffe...un personnage faux.
C'est avec brio que toutes les actrices et tous les acteurs de cette Compagnie « Et Autres » portent cette pièce dans un jeu délibérément grotesque maîtrisé à la perfection ! Les nostalgiques de Louis de Funès apprécieront.
Cette troupe dynamique mise en scène avec génie par Cécile COUASNON nous offre là pure délectation !
A voir absolument ! ET VITE !

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