Au magasin des Grandes Galeries, il est difficile d’ignorer les annonces de fermeture, tant elles résonnent à travers les rayons vides. Pourtant, Marie, absorbée par le choix d’une tenue dans la cabine d’essayage, semble n’en avoir cure. Lorsqu’elle s’aperçoit qu’elle est désormais seule au milieu des allées désertées, le malaise grandit : ses affaires ont disparu et les portes se sont refermées sur elle. Nadia, l’agent de sécurité, est passée rangée, faire sa ronde et a évacué tout ce qui traînait, y compris les effets personnels de l’imprudente cliente. Commence alors un huis clos inattendu entre ces deux femmes que tout oppose… du moins en apparence.
Comment quitter un grand magasin fermé, vêtue d’une robe de mariée, sous le regard sceptique et les injonctions pressantes de l’agent de sécurité ? La confrontation se transforme rapidement en un échange de répliques cinglantes et de quiproquos, où l’humour se frotte à l’absurde. Marie, imperméable au second degré, pousse Nadia à bout, jusqu’à des situations totalement loufoques, comme l’usage du taser à des fins… discutables ! La pièce joue habilement sur les codes de la comédie de situation et multiplie les rebondissements, révélant progressivement la part d’humanité, de doute et de fragilité de ses deux héroïnes.
Si l’on se demande ce que cela fait d’être enfermé toute une nuit dans un grand magasin, cette pièce en livre une version déjantée, tendre et rythmée. Parfaitement servie par deux comédiennes investies, la pièce est une comédie moderne, drôle et subtile, où l’on rit autant qu’on s’attache à ces deux âmes égarées qui, peut-être, ne se retrouvent pas là par hasard.
Une comédie légère et pleine de fraîcheur, portée par deux comédiennes complices, pour une parenthèse agréable et souriante au cœur du quotidien.
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