Confidence à Dalida – Fini la comédie : notre avis

Dans un décor réduit à l’essentiel – un cabinet de podologue –, un homme prend la parole. Le prétexte est simple : le patient est en retard. Mais très vite, le spectacle décolle, suspendu entre mémoire intime, réminiscences de jeunesse et refrains de Dalida.

Un seul-en-scène entre paillettes et douleur sourde

Ce n’est pas un biopic de la chanteuse. C’est bien plus : le portrait d’un homme qui s’est construit à travers elle.
Un fan ? Oui. Mais surtout un être qui, dans les mots de Dalida, a trouvé un miroir à ses combats : vivre son homosexualité, fuir le regard du père, ranger les vêtements à la hâte, "regarder les filles" pour sauver les apparences et se conformer au regard de la société.

La voix du comédien est franche, portée, vibrante. Chaque mot résonne avec sincérité. Il y a de l’humour et des répliques, mais le fond est grave, souvent poignant. "J’étais incapable de dire à mes parents : votre fils est homo", confie-t-il sur scène. Les instants de rire servent de voile pudique, jamais de diversion.

La mise en scène joue sur l’absence : peu d’éléments, peu d’artifice. Car tout est dans le texte, les silences, la musique. Les chansons de Dalida deviennent tour à tour cris d’espoir, soupirs d’amour et appels à la liberté. C'est un spectacle qui délivre un message.

"Vivre avec son temps, mais n’exister qu’au présent". Ce seul-en-scène ne cherche pas à séduire, il cherche à dire. Et il le fait avec le cœur.

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