Marguerite Romeuf - Critique Culture
Immergée dès sa naissance dans un univers artistique par une mère danseuse et un père acteur, Marguerite Romeuf, de son nom de comédienne Marie-Line Rossetti, développe le goût et la curiosité pour la création en théâtre contemporain et classique, en danse, opéra et peinture.
« Sans travail le talent n’est qu’une sale manie ». Chez Luc BESSON on trouve les deux. Le travail, et le talent ! Son film DRACULA est une parfaite satire des films d’horreur, un pari carrément réussi. La trame du film c’est l’amour. L’amour fusionnel, l’amour éternel. Comme dans les contes pour enfants Luc BESSON utilise un objet-transfert, un objet symbole. Dans Cendrillon, c’est le soulier. Là, c’est une boîte à musique datant du XVe siècle, sur laquelle débute le film en gros plan. Elle servira à ces deux protagonistes, liés par un amour éternel, à se reconnaître malgré l’espace temporel qui les a séparés.

Luc BESSON soulève la question : l’amour éternel est-il possible dans notre incarnation matérielle ? « La vie est un chemin long et difficile », dit le prince, « la mort est un privilège ».
Par le biais de plans d’un réalisme saisissant en même temps qu’esthétique, Luc BESSON revisite les thématiques de la religion catholique et de l’absurdité des croyances. Son film est un hymne à l’éternité et à la réincarnation.
Les scènes gores deviennent esthétisme. Luc BESSON se moque des films d’horreur en utilisant l’humour et les comiques de situation. Il nous offre un univers shakespearien relevant du monde du conte. Une scène se déroulant dans une sorte de fête foraine nous fait penser à « Alice au pays des merveilles ». De même pour les gargouilles du château soudainement animées, transformées en gardes du corps du prince. Et qui, à la fin du film, retrouvent une forme humaine sous l’aspect d’enfants ressemblant à de jeunes moines bouddhistes. Son enfant intérieur aurait-il trouvé la voie de la paix et de la sagesse ?
Dans une scène de rassemblement mondain on croit y voir le Comte de Monte-Cristo...
Luc BESSON semble se jouer de tous ces clichés qu’il éveille en nous par des références subtiles, des images subliminales.
Son film nous embarque dans les aventures de DRACULA en nous faisant rêver comme les contes de notre enfance.
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