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Le Grand Avignon renonce au site d’Agroparc pour sa déchèterie-recyclerie

4 Septembre 2025 à 16h14

Jérôme Chaudier - Rédacteur en chef et président

Jérôme Chaudier explore les coulisses culturelles et locales du Grand Avignon. Journaliste et développeur, il mêle passion du théâtre, regard critique et innovation numérique. Engagé auprès des artistes et du territoire, il défend une information libre, exigeante et proche des habitants comme des visiteurs.

Le Grand Avignon a annoncé le 3 septembre 2025 qu’il renonçait à implanter sa future déchèterie-recyclerie dans la zone d’activités d’Agroparc. Conçu comme un projet écologique d’avant-garde, l’équipement devait combiner collecte sélective, valorisation et réemploi des déchets. Mais après plus de dix ans de démarches, le projet s’est heurté à une opposition persistante de riverains, multipliant recours et procédures. L’agglomération dénonce un « acharnement judiciaire » empêchant la réalisation d’un service public pourtant jugé indispensable. Tout en maintenant son ambition, le Grand Avignon recherche désormais un autre site pour implanter cette infrastructure d’intérêt général.

Le Grand Avignon renonce au site d’Agroparc pour sa déchèterie-recyclerie Depuis plusieurs années, le Grand Avignon ambitionnait de doter la zone d’Agroparc d’une déchèterie-recyclerie modèle. Pensé comme un outil au service de la transition écologique, ce site devait accueillir mobilier, bois, cartons et autres déchets recyclables, permettre la remise en circulation d’objets réparés et offrir un espace pédagogique consacré à la réduction des déchets.

Mais ce projet, présenté comme pionnier en France, n’a cessé d’être contesté par une partie des riverains. Quinze opposants ont engagé douze procédures distinctes, dénonçant une « atteinte irréversible à l’environnement » ou encore un « désastre écologique ». Certains ont évoqué, dans la presse locale, la disparition supposée d’espèces protégées et la proximité de la nappe phréatique. Des affirmations que les études commandées par la collectivité et validées par la DREAL ont infirmées, concluant à l’absence d’espèces protégées et à la compatibilité écologique du site.

Pour le président du Grand Avignon, Joël Guin, l’affaire illustre un blocage croissant des projets publics : « Nous avons fait preuve de transparence, de pÈdagogie et de concertation, mais nous faisons face une stratégie d’obstruction systématique. Nous sommes ici face à un blocage du bien commun par une poignée d’individus qui refuse tout compromis», a-t-il déclaré.

Malgré des ajustements proposés - fermeture de voiries pour limiter le trafic, création de zones tampons naturelles - la contestation n’a pas faibli. Les élus dénoncent aujourd’hui une « égo-logie », où les intérêts particuliers primeraient sur les besoins collectifs.

L’abandon du site d’Agroparc ne signe toutefois pas la fin du projet. Le Grand Avignon entend identifier un autre terrain pour concrétiser sa déchèterie-recyclerie et maintenir son plan stratégique d’aménagements. Pour la collectivité, l’urgence demeure : offrir aux habitants des solutions de proximité, réduire l’empreinte carbone liée au transport des déchets et renforcer la dynamique de réemploi. Le Grand Avignon entend désormais explorer d’autres sites pour concrétiser cette infrastructure, tout en poursuivant son plan global de modernisation des déchèteries.
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Article de : Jérôme Chaudier
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