Entre douleur intime et lumière retrouvée, Aurore dans la Nuit trace le parcours d’une femme brisée par l’abandon, qui trouve peu à peu un sens nouveau à sa vie. Une pièce sincère, portée par deux jeunes comédiennes investies, qui mêle théâtre, musique, danse et spiritualité avec une fraîcheur bienvenue. Un récit universel, touchant et surprenant.
Le point de départ est simple : Aurore, jeune artiste lumineuse, se prépare à se marier. Mais le conte de fées s’effondre quand son fiancé disparaît sans explication. La rupture devient fracture, puis chemin de reconstruction. Accompagnée par sa sœur Hélène, plus posée, elle traverse les étapes du deuil amoureux jusqu’à une retraite inattendue… dans un cloître.
La pièce mêle plusieurs registres avec aisance : comédie douce-amère, introspection spirituelle, scènes dansées et moments chantés ponctués de références musicales éclectiques, de Bob Marley à Aznavour. Le tout servi par un décor simple mais symbolique : un piano, quelques esquisses qui se révèlent peu à peu, comme l’âme d’Aurore qui se redessine.
Marie Fournet et Floriane De Malestroit livrent une belle partition à deux voix, en incarnant les sœurs avec justesse. Le contraste entre la fougue blanche d’Aurore et le calme noir d’Hélène est intelligemment exploité, sans jamais tomber dans la caricature. Leur jeu respire la sincérité et donne à cette histoire une dimension presque universelle.
Sans tomber dans le prosélytisme, Aurore dans la Nuit évoque avec pudeur la rencontre du spirituel, comme une voie possible vers l’apaisement. Un premier spectacle prometteur, ancré dans une modernité sensible, à découvrir pour sa sincérité et sa fraîcheur.
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