La comédienne Mélissa Merlo nous livre une prestation exceptionnelle. Sa fougue, son envie de vivre et de découvrir le monde, sa candeur, nous transportent au-delà de l’horreur de la situation. Un spectacle détonnant sur la jeunesse sacrifiée et l’urgence de vivre.
La terre craque. Elle pourrit. Une faille est apparue. Des immeubles s’effondrent. Des villes sont englouties. Des forêts entières tombent. Partout, ça pue. Solee vit avec sa mère qui tente de la protéger de tout ça. Mais l’adolescente en a marre, marre justement de tout ça, d’être couvée, protégée. Elle, elle veut dormir à la belle étoile, rêver, rire, goûter à la liberté, à la joie, à l’amour, et vivre. Alors, elle part car « elle n’en peut plus de ne pas pouvoir ».
Elle ne cesse de parler, dans un débit incroyable, entre slam et poésie. Elle partage avec nous son urgence de vivre, ou plutôt de survivre, dans un monde pourri par des années de capitalisme sans concession pendant lesquelles l’homme a éviscéré la terre sans retenue. Les mots fusent, blessent, percutent, font mal. Elle le dénonce du haut de son adolescence.
Tour à tour, elle interprète cette jeune fille en quête du bonheur et cette mère qui, par amour, a tenté de protéger sa fille de ce monde abîmé. Mais il arrive un jour où l’adolescente doit partir coûte que coûte pour le découvrir par elle-même et tenter de construire le beau sur ce qui ne l’est plus.
Et puis il y a l’espoir qui naît avec cette rencontre avec Olu, un adolescent qui comme elle est confronté à ce monde hérité. Leurs pulsions de vie l’emportent alors sur cette vision apocalyptique de leur monde.
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