Google lance un abonnement IA très, très haut de gamme, avec son nouveau moteur Gemini 2.5 en chef d'orchestre. Accrochez-vous, ça va secouer le porte-monnaie et peut-être nos usages.
Alors comme ça, on pensait que Google était notre grand copain du gratuit ? Détrompez-vous, ou du moins, préparez la carte gold. Lors de sa grande messe annuelle, Google I/O 2025, le géant de la tech a sorti de son chapeau une nouvelle offre qui fait cligner des yeux : « Google AI Ultra ». Son prix ? La modique somme de 249,99 dollars par mois. Oui, vous avez bien lu. Pour ce tarif, Google promet l'accès à ses joujoux d'intelligence artificielle les plus sophistiqués. Mais alors, cette IA version palace, elle a quoi sous le capot ?
Imaginez un abonnement qui vous ouvre les portes des coulisses les plus avancées de l'IA selon Google. C'est un peu ça, l'idée derrière « AI Ultra ». Pour 249,99 dollars mensuels (disponible pour l'instant uniquement aux États-Unis, mais promis, ça arrive ailleurs), on nous offre non seulement les « limites d'utilisation les plus élevées » sur les applications IA de la firme, mais aussi l'accès à la crème de la crème de ses modèles. Josh Woodward, un des grands manitous de Google Labs, le dit lui-même, c'est pour « ceux qui veulent être à la pointe absolue de l'IA de Google ». Ambitieux.
Concrètement, cet abonnement ouvre les portes de Gemini, la nouvelle star des IA de Google, dans sa version la plus évoluée, mais aussi de NotebookLM (pour prendre des notes intelligentes), Whisk (pour remixer des images) et même Flow, un tout nouvel outil pour générer et éditer des vidéos avec l'IA. Comme si ça ne suffisait pas, Google y ajoute une sucette : un abonnement individuel à YouTube Premium et une montagne de stockage (30 To !) répartis entre Google Photos, Drive et Gmail. De quoi voir venir.
Au cœur de cette offre « Ultra », on trouve la dernière génération des modèles d'IA de Google : Gemini 2.5. Oubliez les versions précédentes, ici on passe un cap.
Et pour ne rien gâcher, Google promet que ces modèles Gemini 2.5 pourront fournir des résumés de leur « processus de pensée » pour chaque résultat. Un petit pas vers plus de transparence, peut-être ?
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L'un des aspects les plus futuristes de l'offre « Ultra » est l'accès à des outils dits « agentiques », notamment via une technologie maison nommée « Project Mariner ». L'idée ? Une IA qui ne se contente pas de répondre à vos questions, mais qui peut agir pour vous. Google évoque la possibilité d'automatiser jusqu'à 10 tâches simultanément, comme chercher des infos, faire des réservations ou acheter des produits. Une version appelée « Agent Mode » devrait bientôt arriver sur ordinateur, capable de naviguer sur le web, faire des recherches et s'intégrer aux applications Google pour gérer des tâches spécifiques.
Même Gemini Live (anciennement Project Astra), qui permet d'interagir avec l'IA de manière plus conversationnelle et visuelle, et qui débarque sur tous les appareils Android et iOS, a montré des capacités « agentiques » futures, comme contrôler votre téléphone pour ouvrir des apps ou passer des appels. On est encore un peu dans la démo, mais la direction est claire.
Avec ce tarif de 249,99 dollars, Google ne se positionne pas vraiment comme l'ami du peuple numérique. On est clairement sur un segment « ultra-premium », qui vient concurrencer des offres comme ChatGPT Pro d'OpenAI (annoncé à 200$/mois par une source) ou Claude Max d'Anthropic (jusqu'à 200$/mois). C'est un sacré ticket d'entrée pour « l'IA la plus avancée ».
Pour adoucir la pilule (un peu), Google propose une réduction de 50% pour les trois premiers mois aux États-Unis. Mais même à 125 dollars, ça reste un investissement. Cela soulève une question : l'IA la plus pointue est-elle en train de devenir un luxe ?
Google n'oublie pas tout le monde pour autant : son plan « AI Pro » à 19,99 dollars par mois a été mis à jour. Il remplace l'ancien « Google One AI Premium » et inclura désormais l'accès à l'outil vidéo Flow et à Gemini dans Chrome, sans surcoût. Ce plan donne aussi accès à la traduction vocale en temps réel dans Google Meet, une fonctionnalité également présente dans l'offre Ultra.
Le saviez-vous ?
Même les IA ont leurs compétitions et... leurs petites polémiques ! L'un des articles que nous avons consultés mentionne en passant que le « drama du benchmarking IA » (la comparaison des performances des IA) est désormais une réalité. Qui l'eût cru que les modèles de langage se tireraient la bourre comme des athlètes ?
Avec ces annonces, Google dessine clairement un avenir de l'IA à plusieurs vitesses. D'un côté, des outils et des modèles de plus en plus intégrés et puissants, comme Gemini 2.5 qui promet des merveilles de raisonnement et d'efficacité. De l'autre, une segmentation tarifaire qui réserve le « top du top » à ceux qui peuvent (et veulent) y mettre le prix fort.
L'arrivée de Gemini Diffusion, une nouvelle technique pour générer du contenu beaucoup plus rapidement et avec plus de précision (actuellement en test chez DeepMind), laisse entrevoir des avancées encore plus spectaculaires. Mais la question demeure : ces avancées profiteront-elles à tous, ou creuseront-elles un nouveau fossé numérique ?
En attendant de savoir si notre banquier va devenir notre meilleur ami pour s'offrir l'abonnement « Ultra », on peut toujours rêver à ce que Gemini nous prépare un café… ou au moins, qu'il arrête de nous suggérer des recettes de quiche lorraine quand on cherche la météo. Un jour, peut-être !
Auteur : Jérôme
Expert en développement web, référencement et en intelligence artificielle, mon expérience pratique dans la création de systèmes automatisés remonte à 2009. Aujourd'hui, en plus de rédiger des articles pour décrypter l'actualité et les enjeux de l'IA, je conçois des solutions sur mesure et j'interviens comme consultant et formateur pour une IA éthique, performante et responsable.