Pfiou-Pfiou : notre avis

Pfiou-Pfiou, c’est une comédie de boulevard… qui a pris un virage à 180°. Bourrée de quiproquos, de vannes ciselées, et de personnages tous plus loufoques les uns que les autres, elle revisite le genre avec un joyeux décalage assumé. Le casting est une surprise de taille (Gwendal Peizerat, Pascal Sellem, Alexandra Cholton…), et l’alchimie sur scène est palpable. Gags à la seconde, répliques assassines, rythme millimétré : le tout forme un joyeux chaos parfaitement maîtrisé. On rit, beaucoup, tout le temps. Une vraie bonne surprise, qui ne se prend jamais au sérieux… et c’est ce qui fait tout son charme.

Il y a des spectacles qu’on choisit à l’aveugle, et qui se révèlent être de vraies pépites. Pfiou-Pfiou en fait partie. On s’attendait à une petite comédie sans prétention, et on a découvert un casting aussi improbable qu’efficace : Alexandra Cholton, Gilbert Diaz, Olivier Martinez, Delphine Saroli, Pascal Sellem, Bérengère Steiblin… et même Gwendal Peizerat, l’ex-patineur, qui se fond dans ce joyeux délire avec une aisance inattendue.

Le ton est donné dès les premières minutes : c’est une parodie de comédie de boulevard, avec tout ce qu’il faut de portes qui claquent, de quiproquos en cascade, et de répliques délicieusement absurdes. Le texte est bien senti, servi par des comédiens qui s’en donnent à cœur joie. Mention spéciale à cette perle : “Lui il a l’esprit ouvert, mais il doit fermer la porte de bonne heure.” Tout est dit.

C’est du premier degré, assumé, un peu comme ces comédies télévisuelles des années 80 qui faisaient rire sans filtre ni fausse pudeur. Le spectacle file à toute allure, avec un gag à la seconde, des surprises dans tous les coins, et une mise en scène qui assume totalement son côté “joyeux bordel”.

Mais ce qui fait la force de Pfiou-Pfiou, c’est la sincérité du jeu. Rien n’est surjoué, tout est rythmé, précis, efficace. On sent que la troupe s’amuse – et ça se voit.