Bohème théorie : notre avis

Le Caribou Volant est de retour en Avignon avec son quatrième album, Bohème théorie. Après Graine de vie, Yapadam et Abeilles road, ce duo musical revient avec ses nouvelles compositions portées par Ninon au violon, mandoline et clavier, et Yoan à la guitare et à la flûte traversière. Ensemble, ils tissent une fresque douce et poétique entre Paris, Montréal et Venise, faite de souvenirs, de rencontres insolites et d’amitiés inattendues.

Dans ce vagabondage musical, on croise Jano le Québécois, on s’arrête sur le pont d’Avignon, et on termine sur un sentier alpin menant à la baïta familiale. Le couple retrace son parcours musical et personnel avec tendresse, humour et émotion. Le spectacle est un savant mélange de chansons, d’histoires intimes et de clins d’œil au Canada, où ils puisent aussi quelques perles de leur répertoire francophone.

Les textes de Yoan, à la fois précis et poétiques, évoquent la nostalgie joyeuse du passé. Ninon offre de magnifiques envolées en solo, et les deux voix s’unissent avec complicité. La mise en scène reste simple mais chaleureuse, laissant toute la place à l’émotion et à la musique vivante.

Les thèmes chers au duo sont toujours là : le partage, la nature, l’amour et l’humour. Le public embarque sans effort dans cette parenthèse apaisante, ce moment suspendu qui fait du bien à l’âme. « La bohème n’a rien et vit de tout ce qu’elle a », écrivait Balzac. Et après ce concert, on y croit volontiers.