Sur une petite annonce en guise de titre, le spectacle Jeune fille cherche maison douce où pratiquer son piano nous invite à une rencontre musicale pleine de tendresse et d'humour. Écrite et mise en scène par Amandine Sroussi, cette pièce met en scène le duo de musiciennes et comédiennes Claire Mazard (contrebasse) et Susanna Tiertant (piano). L'histoire touchante d'une amitié entre deux femmes que soixante ans séparent, à découvrir au théâtre La Luna jusqu'au 26 juillet, à 14h45 (relâche les mercredis)
Avignon et Moi : Bonjour Claire. Pouvez-vous nous présenter Jeune fille cherche maison douce où pratiquer son piano ?
Claire Mazard : C'est un spectacle de théâtre musical Nous sommes deux comédiennes sur scène : Susanna Tiertant, pianiste, et moi-même, contrebassiste. C'est l'histoire d'une amitié entre deux femmes, Myrtille et Framboise, qui ont 60 ans d'écart. Je joue Framboise, ou plutôt l'ectoplasme de la vieille dame, et Susanna incarne Myrtille, la jeune pianiste virtuose. Le spectacle commence à la mort de mon personnage, mais c'est une pièce drôle ! Nous allons retraverser sa vie à travers nos dialogues et les musiques que nous avons partagées.
Ce n'est pas vous qui avez écrit la pièce. Comment est née cette collaboration avec l'autrice et metteur en scène, Amandine Sroussi ?
En effet, nous avons fait appel à Amandine Sroussi. Avec Susanna, nous avions déjà un duo musical, un concert mis en scène, et nous avions envie de créer une pièce de théâtre. Nous avons donc sollicité Amandine pour qu'elle écrive une histoire autour de notre répertoire et des thèmes que nous voulions aborder.
Justement, pourquoi avoir choisi d'aborder ces thèmes, à travers ce répertoire de la chanson française ?
Nous avions envie de parler de ces sujets, car ce sont des musiques qui nous tiennent à cœur et qui traitent de choses importantes. C'est un répertoire de chansons existantes, réarrangées par Susanna, la pianiste, avec également une de ses compositions. C'est amusant car certains spectateurs connaissent toutes les paroles, tandis que d'autres ne connaissent aucun morceau et nous demandent la liste des chansons à la fin. Nous tenions à aborder ces thèmes tout en gardant une certaine légèreté pour que le spectacle reste accessible à tous.
En tant que musiciennes avant tout, quel a été le principal défi dans la création de ce spectacle ?
Oui, le plus grand défi a été le travail sur le côté théâtral. Nous sommes d'abord musiciennes et il a fallu faire un grand travail sur le jeu d'actrice, ce qui était un vrai enjeu.
Si vous deviez résumer la pièce en trois mots ?
Je choisirais : amitié, intergénérationnelle et solidarité. Je n'utiliserais pas le mot "féminisme", je préfère "solidarité", que ce soit entre femmes ou entre êtres humains. C'est simplement de la solidarité et de l'écoute, des valeurs que tout le monde devrait pratiquer.
C'est votre deuxième année à Avignon. Quel accueil avez-vous reçu et que souhaitez-vous transmettre au public ?
Nous avons créé la pièce en 2024 et c'est notre deuxième participation au festival. L'année dernière, nous avons eu de très bons retours, ce qui nous a beaucoup touchées. Les gens sortaient de la pièce émus, mais aussi joyeux, ce qui correspondait exactement à ce que nous voulions. C'est pour ça que nous revenons cette année dans une salle un peu plus grande, en espérant faire le plein à nouveau ! Nous souhaitons que le public reparte avec le sourire, de l'émotion et surtout de l'envie : l'envie de faire des choses, de s'engager, de participer.
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