À l'occasion du Festival d'Avignon, le groupe avignonnais Bader Big Bang présente sa nouvelle création, « Apocalypse ... Et Alors ! », au Théâtre du Tremplin. Mêlant musique pop-rock, folk et théâtre, le spectacle explore des thèmes philosophiques sur une note que la troupe promet bienveillante. Nous avons rencontré Jean Bader, auteur-compositeur et interprète, Marion Fullana, qui signe la mise en scène et partage le chant, et le violoniste David Bader pour discuter de leur processus de création, des dynamiques familiales au sein du groupe et de leur ambition pour ce second festival.
Avignon et Moi : Pour commencer, pourriez-vous nous présenter votre spectacle, « Apocalypse ... Et Alors ! », en quelques mots ?
Bader Big Bang : C'est un spectacle qui réunit de la musique, de la bonne humeur et du théâtre. Il pose des questions philosophiques à travers l'énergie d'un groupe de musique dynamique. Nous avons fait le pari audacieux de partir du thème de l'apocalypse pour le transformer en un message de bienveillance, d'amour et de profondeur humaine. C'est avant tout un concert, avec un duo de chanteurs, une batterie, une basse, et la présence d'un violoniste hors pair, David Bader, le fils de l'auteur-compositeur Jean Bader. Marion Fullana en a assuré la mise en scène à partir des chansons de Jean. Et puis, nous sommes Avignonnais, donc c'est une évidence pour nous de profiter de cette magnifique vague qu'est le Festival.
On vous retrouve régulièrement sur la scène avignonnaise. N'est-ce pas un défi de devoir sans cesse se réinventer ? Où puisez-vous votre inspiration ?
Jean Bader : Il faut avoir de l'inspiration. Heureusement, les sujets de société ne manquent pas. Je suis passionné par la musique, que ce soit au piano ou à la guitare. Quand je trouve une idée qui me semble mériter d'être partagée, j'essaie de la mettre en musique avec de la prose, des rimes, en m'inspirant aussi de la richesse de la littérature française.
Marion Fullana : Ce sont souvent des fragments d'histoires qu'il écrit, des petites choses qu'il a entendues ou vécues. Les sources d'inspiration ne manquent pas.
Combien de Festivals d'Avignon avez-vous à votre actif ?
Bader Big Bang : C'est notre troisième participation au festival officiel. La première année, nous avions fait huit dates. L'année dernière, nous étions là pour la moitié du festival. Cette année, nous nous sommes lancés pour la totalité du mois. C'est un engagement particulier, et le stress est bien présent. Cet engagement a été possible notamment parce que David nous a rejoints. Il apporte un nouveau dynamisme aux chansons, un vent de jeunesse et de peps. C'est un excellent musicien qui nous a aussi beaucoup aidés sur les arrangements.
Justement, David est le fils de Jean. Comment se passe le travail en famille ?
David Bader : Il y a un côté difficile, mais les choses se font naturellement car on se connaît par cœur. Un simple regard suffit.
Jean Bader : L'équilibre est à trouver. On peut avoir tendance à être plus exigeant avec sa famille.
Marion Fullana : Ou, à l'inverse, être plus indulgent, pardonner plus facilement. Je pense que cela dépend des caractères. David est très patient et indulgent avec nous. Moi, j'aurais tendance à être plus exigeante. David, étant très pointilleux et ayant l'oreille absolue, doit parfois s'armer de patience pour nous faire passer ses idées d'arrangements, de contre-chants. C'est un avantage pour le groupe. Il est la cerise sur le gâteau.
Passons à un petit jeu. Si chacun de vous devait résumer le spectacle en un seul mot, sans vous concerter, que diriez-vous ?
Jean Bader : Positif.
David Bader : Familial.
Marion Fullana : Profond.
Et pour finir, qu'aimeriez-vous que le public retienne en sortant de la salle ?
Bader Big Bang : La joie. La gaieté, une "positive attitude". Nous voulons partager un moment de détente et de convivialité. Les spectateurs sont confortablement installés dans des fauteuils de cinéma, dans une salle climatisée, ce qui participe à cette détente. Nous voulons offrir une bulle d'oxygène, un univers qui nous est propre et dans lequel le public peut décrocher de la réalité pendant une heure. C'est l'un des grands atouts de l'art en général : créer un univers et le faire découvrir.
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