Marlène Bouvier : « Il n'y a pas que les succès qu'il faut fêter, il faut aussi fêter ses loses ! »
Ancienne institutrice, experte autoproclamée en "loses" amoureuses et en déboires en tous genres, Marlène Bouvier transforme ses galères en une fête musicale et déjantée. Dans son one musical show intitulé Rupture Party, elle invite le public à rire de ce qui, d'habitude, nous plombe. Un spectacle interactif et survitaminé, récompensé par le prix de la "Meilleure humoriste" de la saison 2024/25 au Cabaret Humour de Pierrelaye, à découvrir au Théâtre de l'Observance du 4 au 15 juillet, à 22h30 (sauf les mercredis).
Avignon et Moi : Bonjour Marlène. Pouvez-vous nous présenter votre spectacle, Rupture Party ?
Marlène Bouvier : C'est un one musical show déjanté, interactif et unique en son genre, où j'invite le public à faire la fête avec moi pour célébrer ma rupture. Car il n'y a pas que les succès qu'il faut fêter, il faut aussi fêter ses "loses" ! C'est un spectacle avec du rire, des chansons et des délires partagés, car le public participe, mais toujours dans la bienveillance. C'est tout public et ça met la pêche.
Pourquoi avoir choisi d'écrire sur ces sujets de "galères" ?
Parce que c'est ma spécialité ! J'ai fait une dépression à 20 ans, j'ai suivi le parcours classique "instit dépressive". J'ai aussi une grosse expérience du célibat, je suis un peu une intermittente en CDI du célibat. Après une rupture, j'ai eu envie d'écrire ce spectacle pour transcender tout ça et pour rire de ce qui, habituellement, nous plombe. Je me suis rendu compte qu'avec le recul, on peut non seulement en rire, mais aussi en tirer des leçons de vie.
Comment le spectacle est-il né ?
C'est un peu un puzzle. J'ai commencé par chanter mes propres compositions dans des bars, des chansons qui parlaient des relations hommes-femmes. Entre les morceaux, des vannes naissaient spontanément. Puis, quand j'ai vécu ma première vraie histoire de couple, l'idée du fil conducteur pour le spectacle est arrivée. J'ai écrit une première version en étant en couple, et je l'ai réécrite après la rupture, car mon vécu n'était plus en phase avec la fin du spectacle. Aujourd'hui, il parle vraiment au public parce que c'est une expérience authentique, toute fraîche au moment où je l'ai écrite.
Vous relancez le spectacle cette année. Quel a été son parcours ?
J'ai commencé à le roder à Paris et j'ai eu la chance de le jouer au Théâtre de Dix Heures, ce qui était un honneur. Le spectacle commençait à avoir un super bouche-à-oreille, mais le Covid est arrivé. Ça a été une catastrophe financière, j'ai dû quitter Paris et j'ai eu trois années très compliquées. Mais en 2025, une nouvelle énergie est arrivée. Je suis revenue dans le sud, j'ai relancé le projet, j'ai gagné un prix du public en janvier 2025, et les dates pour la tournée commencent à arriver. Comme quoi, il ne faut jamais désespérer. Je suis peut-être un diesel dans l'humour, mais je vois les retours incroyables du public, et ça, c'est formidable.
Quand le public sort, quel message souhaitez-vous qu'il retienne ?
Déjà, qu'il ait passé un moment de délire et qu'il se sente vraiment heureux en sortant. Pour moi, le but du spectacle vivant, c'est de donner du bonheur et de la joie de vivre. Je veux aussi que les gens se sentent moins seuls et moins défaitistes. Et puis, le spectacle n'est pas du tout anti-couple, au contraire ! Mais pour les célibataires, il y a un moment de rencontre dans mon spectacle. On peut arriver seul et, qui sait, repartir accompagné !
Pour finir, les trois mots qui définissent le mieux votre pièce ?
Délire, rencontre et résilience.
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