Après dix ans de voyage à travers le monde, l'humoriste Tibo Buat est de retour pour partager son aventure. Dans son one-man-show Eldorado, mis en scène par Yohann Lavéant, il nous embarque dans une quête personnelle pleine d'humour et d'autodérision. Ce spectacle, tiré de son histoire et nommé aux Cyranos dans la catégorie Meilleur Spectacle d'Humour, est une invitation au voyage, à voir au Théâtre La Marelle des Teinturiers, tous les jours du 5 au 26 juillet à 14h30 (sauf le mardi).
Avignon et Moi : Bonjour Tibo. Pouvez-vous nous présenter votre spectacle, Eldorado ?
Tibo Buat : C'est un one-man-show, une aventure humoristique inspirée de ma propre histoire. Je suis parti à 18 ans à l'étranger pour voir si l'herbe était plus verte ailleurs, pour trouver mon Eldorado. L'aventure a finalement duré 10 ans sur 4 continents, avec 18 jobs différents, des tas de rencontres et beaucoup de galères. Je m'en suis inspiré pour écrire ce spectacle, qui est construit comme une histoire avec un début, une fin et un fil conducteur. J'y mêle adresses au public, personnages et situations. C'est surtout une invitation au voyage au Canada, en Chine, au Mexique et en Australie, dans un esprit léger et bienveillant, pour passer un bon moment. Et tout ce que je raconte est vrai.
Pourquoi avoir choisi de raconter ces dix années de vie sur scène ?
Parce que c'est plus qu'un simple voyage, ce sont dix ans de vie. Toutes les histoires, tout ce qui a pu se passer est tellement invraisemblable... J'ai un peu fait le tour du monde sans le faire exprès. Je ne partais pas seulement pour voyager : c'est ça, l'Eldorado. Il y a une véritable quête, à la fois de soi mais aussi socio-professionnelle. J'ai été inspiré par les émissions que l'on voit à la télévision sur les Français expatriés et j'ai eu envie d'essayer. Les rencontres ont amené des péripéties cocasses et c'est ce qui m'a donné envie de le partager. Je raconte cette aventure en utilisant les pays comme des tableaux, propices aux rencontres, au rire et à l'autodérision.
Quand le public sort de votre spectacle, avec quelle image ou quel message souhaitez-vous qu'il reparte ?
Je veux qu'on ait voyagé ensemble, qu'on ait partagé un bon moment et que les gens sortent avec la banane, en s'étant déconnectés du quotidien. Je dis toujours qu'il n'y a pas de militantisme ou de message politique direct dans mon spectacle. Cependant, il y a des réflexions un peu implicites. Chaque spectateur peut se faire sa propre interprétation sur la question de savoir si l'herbe est plus verte ailleurs, ou sur le regard que l'on porte sur notre propre pays. Sous couvert de divertissement et de rire, on en vient à cette réflexion : c'est quoi, l'Eldorado ?
Avez-vous écrit la pièce pendant ou après vos voyages ?
J'ai commencé à prendre des notes dès le début. Même durant les expériences moins heureuses, j'écrivais en me disant : "Un jour, on va en rire". Et aujourd'hui, on en rit sur scène. J'ai pris une quantité astronomique de notes pendant ces dix années. Ensuite, il y a eu un énorme travail d'élagage pour faire tenir tout ça dans un spectacle d'une heure avec un fil conducteur.
Étiez-vous déjà comédien avant de partir ?
J'ai commencé le théâtre à 12 ans et j'en ai fait jusqu'à 18 ans. Quand je suis parti, j'ai arrêté pendant dix ans. Le théâtre me manquait, et c'est l'une des raisons qui m'ont poussé à rentrer en France. À mon retour, je me suis formé, j'ai repris les planches au Cours Cochet-Delavène, puis à l'École du One Man Show à Paris, avec déjà l'idée d'écrire ce spectacle. Aujourd'hui, je suis comédien à part entière depuis quatre ans.
Le spectacle dure combien de temps ?
Un peu plus d'une heure, disons entre une heure cinq et une heure dix, en fonction de la participation du public. Une heure sur scène pour rire et voyager !
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