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2 Avril 2025 à 15h50
Mathilde Pallon - Co-fondatrice, rédactrice et photographe
Mon œil de photographe capture ce que ma plume de journaliste raconte. Passionnée d'art et de culture, je traduis ma curiosité en récits, visuels ou écrits. Mon objectif : offrir un regard neuf sur mes sujets et partager le plaisir de la découverte d'une manière qui vous captive.
Avec le festival “Girl girl girl” qui a lieu au mois de mars dans divers théâtres d’Avignon dont celui de l’Oulle, nous en profitons pour aller voir la pièce “A trop parler personne n’écoute” le 22 mars. Nous sommes normalement au printemps mais dehors c’est le déluge, il pleut des cordes, l’orage gronde et donne à la représentation une saveur spéciale. C’est le déluge également sur scène où une avalanche de mots fuse car plus on fait connaissance, et plus les langues se délient. Oui j’ai bien écrit “les langues” au pluriel alors que c’est un “seul en scène” mais voyez-vous la comédienne n’est pas venue seule.
Contre toute attente, l'artiste Giovanna, une belle italienne aux cheveux blonds adroitement tressés, un manteau et des bottes rouges vifs, semble habitée par deux autres personnalités. Une sorte de schizophrénie habilement travaillée qui nous fait passer d’un extrême à un autre. D’un côté nous avons Léna, une jeune fille muette qui rêve de devenir mime comme son idole “Marcel”, et de l’autre nous avons Jojo, une vieille dame acariâtre d’un certain âge, déjà en place avant Giovanna et qui, elle, rêve de faire du théâtre classique. Du “grand” théâtre classique. Giovanna entre les deux, aspire juste à faire le festival d’Avignon, elle ne veut pas regretter son soleil d’Italie ! Avignon et moi > Categorie : Critiques > Article : A trop parler personne n’écoute